Les sorcières : mythe ou réalité ?

Les sorcières : mythe ou réalité ?

Dans tous les livres d’enfant se cache une sorcière, bonne ou mauvaise. On l’imagine souvent avec un nez crochu et une grosse verrue sur la joue, chapeautée d’un chapeau pointu et volant sur son balai. Depuis la nuit des temps, l’histoire en a fait des êtres maléfiques qu’il fallait absolument brûler sur un bûcher. Mais qui sont vraiment les sorcières ? Sont-elles réelles ? Savent-elles concocter des philtres d’amour ? Possèdent-elles des pouvoirs magiques ? Décryptage du phénomène des sorcières entre mythe et réalité…






                             Les Sorcières, une longue histoire controversée

C’est entre 1580 et 1630 qu’ont lieu le plus de procès de sorcières. La chasse aux sorcières est ouverte et chacun est en droit, a même le devoir de dénoncer les femmes qui, selon eux, pratiquent la sorcellerie. Elles sont alors traquées, jugées sommairement sur des preuves plus que fantaisistes et brûler sur la place publique. Derrière le terme de sorcières, l’église désigne des êtres maléfiques ayant pactisé avec le diable en échange de pouvoirs supra naturels. Elle les accuse d’avoir renoncé à Dieu et de s’être offertes à Satan. Toujours selon la classe ecclésiastique de l’époque, les sorcières se réunissaient lors de sabbat où les choses les plus folles se produisaient. Ce sabbat est l’équivalent d’une réunion de pratiquants avec leur guide. Là, en l’occurrence, le guide se nomme Satan et la réunion prenait des allures de banquet cauchemardesque. Il est dit que les sorcières participaient à un banquet constitué de cœur d’enfant et de viande putride. Puis, à la lueur de la lune, elles dansaient sous les étoiles prises par une sorte de frénésie incontrôlable. La danse cédait alors la place à l’orgie sexuelle où toutes les perversions étaient permises. Les accouplements avec Satan, le maitre de cérémonie, étaient bien entendu, très prisés.
La notion caricaturale de sorcière est définitivement établie vers le XVIe siècle. De fait, tout ce qui semble suspect ou inexplicable est attribué à une sorcière. La maladie du bétail, une mort subite d’un paysan, la disparition d’un enfant… toutes les catastrophes proviennent sans doute des sorcières pénétrant les maisons la nuit pour y voler des nourrissons. La légende est tenace et, guidés par la peur de l’inconnu, peu remettent en question les théories farfelues avancées par l’église. Le stéréotype est en marche et fait des ravages dans tous les pays. Des sorcières de Salem à la paysanne soignant son veau par des emplâtres de plantes, toutes sont des sorcières, des êtres lubriques et malfaisants qu’il faut éliminer par le feu purificateur.



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La sorcellerie moderne, un retour aux sources

De nombreux historiens et théoriciens se sont essayés dans les années 1960 et même plus tard à démontrer que les sorcières décrites comme ci-dessus n’existaient pas et que les procès de l’église au cours des siècles passés n’étaient qu’une forme d’oppression tendant à semer la peur dans les esprits afin d’y implanter une pensée unique : la promesse d’un paradis. Cela justifiait la dureté de la vie terrestre et chacun y trouvait sa mission de vie dans la pauvreté et l’asservissement. Celles que l’on appelait sorcières n’étaient autres que des personnes qui avaient compris le potentiel de l’univers et des bienfaits de la nature. Elles s’orientaient donc vers une vie où la divinité n’avait pas un nom unique et vivait en harmonie avec le monde végétal et animal. Cette théorie est la plus acceptable dans la mesure où personne n’a jamais vu de sorcières voler sur leur balai ni assister à des sabbats tels que décrits dans les lignes ci-dessus.
Aujourd’hui, les Wicca se définissent comme des sorcières pratiquant des rites en dehors du calendrier chrétien et coïncidant plutôt avec les changements de saison et les solstices afin d’honorer les divinités de la nature. Elles ont pour but de vivre l’expérience terrestre en accord avec les lois de l’univers et le respect du monde animal et végétal. Nous sommes loin du mythe de la sorcière réalisant des philtres d’amour dans son chaudron, mais bien dans une optique d’épanouissement personnel cherchant à découvrir son moi profond et à se débarrasser de toutes peurs et croyances limitantes. Cela reviendrait à penser que la sorcellerie n’est autre qu’une façon de penser et de percevoir la vie en dehors de toute religion.

Être sorcière, une connaissance plutôt qu’un don

Les sorcières modernes reconnaissent bien volontiers ne pas avoir de don extraordinaire, mais apprennent sans cesse afin de mener une existence épanouie. Chaque obstacle est une leçon menant vers l’épanouissement personnel.


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